Pourquoi d’après vous certains restaurants rapide comme MacDonald offrent des jouets avec les menus pour enfants?

Il y a deux raisons à cela :

  • Premièrement, cela permet à l’enfant de s’amuser lorsqu’il mange son menu, il sollicitera ainsi plus facilement ses parents pour revenir dans cet établissement.
  • Deuxièmement, les passages répétés pendant l’enfance dans un lieu chargé de souvenirs positifs vont nous conditionner de sorte que nous ayons ensuite l’envie d’y emmener nos propres enfants.

(Pour les plus pressés, aller directement en bas de l’article pour avoir accès aux conseils alimentaires, pour les autres, laissez-moi vous parler de quelques choses qui sont pour moi importantes à savoir avant de connaître les conseils)

Le conditionnement

Ainsi, pour protéger la santé des enfants, le gouvernement californien a-t-il interdit en avril 2010 la présence de jouets dans les menus pour enfants  » Happy Meal  » de la chaîne de restauration rapide Macdonald.

Cette association inconsciente entre le jouet, la nourriture et le fast-food est une forme de manipulation mentale qu’on appelle en psychologie le conditionnement évaluatif. Ce terme barbare désigne l’influence d’un environnement ou d’une représentation sur un choix situé à proximité. Cette notion est largement utilisée par la publicité. Par exemple : vous êtes fan inconditionnel de George Clooney et vous voyez une publicité à la télévision dans laquelle il se délecte d’une tasse de café. Inconsciemment, si vous trouvez George Clooney sympathique, votre esprit aura tendance à associer l’homme et l’objet et vous aurez tendance à acheter plus souvent du café en faisant vos courses.

Ces méthodes sont utilisées en particulier sur les enfants, car les influences alimentaires créées à leur âge ont tendance à persister à l’âge adulte. C’est l’exemple du cadeau avec un menu ou de la mise à disposition d’une aire de jeu dans un restaurant.

Le conditionnement évaluatif est une conséquence naturelle de l’évolution : en termes d’alimentation, il est constaté pour tout ce qui touche au goût et, dans une moindre mesure, à l’odeur. Par exemple, un aliment qui provoquerait une nausée après son ingestion conduirait à modifier notre goût et nous finirions par ne plus l’aimer. Cet effet est constaté dans une moindre mesure avec l’odeur. Il est probable que ces réactions naturelles ont pour objectif d’éviter un empoisonnement dans la nature en apprenant à rapidement déterminer la dangerosité ou l’innocuité d’un aliment.

Chez l’homme, un conditionnement évaluatif bien placé peut être efficace immédiatement et pour très longtemps : par exemple si la consommation d’un morceau de poisson entraîne des nausées fortes et immédiates, vous risquez de ne plus avoir envie d’en manger pendant de longs mois (ce qui m’est arrivé personnellement). Beaucoup de gens connaissent ce phénomène après avoir été victimes d’une intoxication alimentaire.

Ce conditionnement a fait l’objet de nombreuses recherches et il est d’une importance fondamentale pour les industriels. Par exemple, il a été mis en évidence que servir le même repas dans un plat de couleur noire ou blanche modifie la perception du goût radicalement (l’aliment servi sur le plat blanc ayant l’air significativement meilleur). La forme du plat pourrait également avoir une influence.

Plus récemment, les chercheurs ont montré que les informations qui figurent sur l’emballage concernant la qualité nutritionnelle d’un produit influençaient significativement le goût perçu. Un produit biologique par exemple, si le label AB est perçu comme  » sain et bon pour la santé  » aura plus de chances d’être acheté et d’être perçu comme bon si l’acheteur a une image positive et saine des produits biologiques. Si l’information nutritionnelle indique clairement la présence d’un édulcorant dans un produit sucré (édulcorants qui ont souvent une mauvaise image), les consommateurs ont plus tendance à trouver le produit fade et moins goûteux.

Tous ces exemples obéissent au même schéma de conditionnement. Le conditionnement évaluatif de l’alimentation peut être conscient ou inconscient mais, le plus souvent, c’est un phénomène inconscient.

Alors aimez-vous réellement le pain et les pâtes ou êtes-vous conditionné?

Si vous ne pouvez pas prendre un petit déjeuner sans pain ni viennoiseries, vous êtes probablement déjà intoxiqué par les glutéomorphines du blé et vous êtes aussi probablement intoxiqué par la publicité et le conditionnement de votre enfance au cours de laquelle le pain occupait une place centrale sur la table.

Apprendre à se déconditionner

Manger par exemple sans gluten, c’est sortir de ce conditionnement, c’est apprendre à redécouvrir la notion de plaisir avec d’autres aliments.

C’est un véritable parcours intérieur, mais ce cheminement est tout simplement passionnant, car c’est le seul qui vous permettra de construire une identité alimentaire qui vous corresponde parfaitement, en s’affranchissant partiellement d’un conditionnement mental dans lequel nous baignons tous naturellement.

La première étape de ce cheminement est la découverte : apprenez à découvrir les nombreux ingrédients et aliments que vous ne connaissiez pas jusqu’à présent, essayez de nouvelles recettes, découvrez, cultivez vos papilles et vos sens.

Avez-vous déjà goûté à des spaghettis classiques (à base de farine blanche) sans assaisonnement, juste après la cuisson? Oui, ça n’a aucun goût. Avez-vous déjà goûté à du sarrasin ou des pois chiches juste après la cuisson? Oui, c’est très fort en goût. Non seulement le blé n’a pas d’intérêt pour la santé, il a aussi peu d’intérêt gustatif.

Dorénavant, il ne faudra pas chercher à acheter des pâtes sans gluten ou du pain sans gluten, ces produits coûtent cher et n’auront jamais le goût que vous imaginiez. Il faudra chercher à manger différemment, découvrir de nouveaux produits et créer de nouvelles habitudes. Les fines galettes de sarrasin (« pain des fleurs » pour ne pas le citer) pourront par exemple prendre la place du pain.

Il existe en magasin diététique et dans certaines grandes surfaces des produits certifiés « sans gluten » qui sont partiellement remboursés par la Sécurité sociale. Ce remboursement n’est possible que dans les cas d’une maladie cœliaque diagnostiquée par biopsie intestinale et ne peut excéder environ 45 euros par mois. Ces produits spéciaux « sans gluten » ne sont pas recommandables, que vous soyez intolérant ou sensible au gluten, car ils contiennent généralement quantité de farine de maïs, farine de riz et autres glucides à index glycémique très élevé.

Quelques conseils alimentaires

1. Bien choisir ses viandes :

Privilégiez les viandes maigres (filet de poulet, dinde, viande de bœuf à 5% de matières grasses) et les viandes blanche (lapin, veau, filet de porc). Zéro à deux portions de viande rouge par semaine suffisent.

2. Bien choisir ses poissons :

Privilégiez les poissons gras qui se situent au début de la chaîne alimentaire, car ils accumulent moins de métaux lourds et de polluants. C’est-à-dire : sardines, maquereaux, anchois, harengs, et plus modérément saumon. Les poissons maigres ne présentent pas les mêmes dangers en termes de contamination, car les polluants se stockent préférentiellement dans les graisses. Les autres poissons gras et les mollusques sont à consommer de manière moins régulière.

3. Bien choisir ses œufs :

Contrairement à une idée reçue, le cholestérol des œufs n’a pas d’influence sur le taux de cholestérol sanguin et la consommation quotidienne d’œufs entiers n’augmente pas le risque de maladies cardio-vasculaires. Les études régulièrement relayées par la presse pour faire les gros titres à sensation comportent toutes de sérieuses failles méthodologiques.

Lorsqu’une étude de qualité est publiée dans une revue médicale, comme la récente méta-analyse de janvier 2013 à laquelle ont participé les chercheurs de Harvard, aucun média n’en parle !

Vous pouvez manger des œufs entiers quotidiennement sans inquiétude, à condition qu’ils soient biologiques pour leur plus grande teneur en acides gras oméga-3 et chez un certain nombre de personnes, pour leur meilleure digestion (pas de flatulences).

4. Bien choisir ses produits laitiers :

L’étude de l’évolution de l’homme nous a appris que la consommation de laitages est particulièrement récente dans l’histoire de l’alimentation. De plus les chercheurs ont pu mettre en évidence que les protéines laitières perturbent la production de zonuline et donc contribuent à rendre notre intestin perméable et provoque plusieurs autres problèmes.

Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il s’agit d’aliments « plaisir » qui ne sont pas indispensables et ne doivent donc pas être un socle alimentaire comme veulent nous l’inculquer certains messages de santé publique.

On essaiera de limiter les produits laitiers, car ils ne sont pas une source d’acides gras intéressants pour la santé. Une consommation excessive est à proscrire, car diverses caractéristiques du lait moderne pourraient augmenter le risque de certains cancers (en particulier le cancer de la prostate chez l’homme et le cancer des ovaires et des seins chez la femme).

5. Bien choisir ses légumes :

Contrairement aux laitages, ils sont indispensables et ont été consommés par l’homme dès le premier jour. C’est la base de l’alimentation : ils sont riches en vitamines, minéraux et antioxydants. Ils sont à consommer à volonté. Notez que chaque couleur correspond généralement à la présence d’un pigment colorant différent aux propriétés distinctes. Ils peuvent être consommés crus ou cuits, mais une cuisson à la vapeur douce permet de mieux préserver les vitamines.

Les légumes doivent toujours être accompagnés de matières grasses (filet d’huile d’olive par exemple), car les graisses augmentent fortement la biodisponibilité de certains composés bénéfiques tels que les caroténoïdes.

6. Bien choisir ses fruits :

Privilégier les fruits issus d’agriculture biologique, ou issus de producteur n’utilisant pas de produits chimiques, tout comme les légumes, ce sont la base de l’alimentation, mais ils sont plus riches en glucides ce qui les place en premier apport de carburant pour le corps . Préférez-les toujours frais, intacts ou surgelés. Les compotes sans sucre ajouté (« purée de fruits ») sont également de bons choix.

7. Bien choisir ses oléagineux :

Les noix et graines oléagineuses sont intéressantes, car elles apportent de bonnes graisses, des fibres, des quantités importantes d’oligoéléments et de vitamine E.

On évitera les produits « grillés » et salés vendus en grande surface, car la chaleur oxyde les graisses qui passent d’un état bénéfique à un état néfaste pour la santé, et l’excès de sel est une mauvaise nouvelle pour le cœur.

8. Bien choisir ses épices et aromates :

Trop souvent délaissés, ils peuvent transformer un plat ennuyant en chef-d’œuvre. Utilisez-les comme vous le souhaitez, mais attention, dans le cadre d’une maladie avec perturbation importante de l’intestin, les épices sont à proscrire pendant les premiers mois, car elles peuvent augmenter légèrement la perméabilité intestinale.

C’est le cas notamment du piment, du poivre de Cayenne, du paprika et probablement d’autres épices non identifiées à ce jour. Il existe néanmoins une exception, c’est le curcuma. Ce dernier semble protéger les jonctions serrées et diminuer la perméabilité intestinale. Après environ trois mois de régime sans gluten, la perméabilité intestinale devrait être revenue à la normale et les épices pourront être réintroduites.

9. Bien choisir ses légumineuses :

On retrouve dans cette catégorie les lentilles, haricots rouges, pois cassés ou encore les pois chiches.

Tous les aliments de cette famille possèdent des propriétés exceptionnelles par leur richesse en fibres, minéraux, vitamines, antioxydants et leur index glycémique bas. Comme les céréales, elles sont pourvoyeuses d’antinutriments comme les lectines, l’acide phytique ou les inhibiteurs de trypsine. Il faut donc impérativement les cuire, en évitant les cuissons douces (pas de cuisson vapeur ou à basse température).

Pour diminuer encore les facteurs antinutritionnels, il est vivement conseillé de faire tremper les légumineuses dans de l’eau chaude pendant une nuit. Ce trempage permet également de réduire légèrement le temps de cuisson.

10. Bien choisir ses céréales :

On évitera toutes les céréales qui contiennent des prolamines toxiques et celles pour lesquelles il existe un doute : le blé, le seigle, l’orge, l’avoine, l’épeautre, le kamut, le petit épeautre ce qui inclut donc toutes les farines, pâtes, couscous, pains, biscottes, ou gâteaux fabriqués à partir de ces céréales.

On pourra alors consommer du riz, du sarrasin, du millet, de l’amarante, le sorgho, le fonio ou le teff.

Il ne faut pas oublier qu’il existe d’autres sources de glucides que les céréales telles que les tubercules dont sont friands les habitants de Kitava : patates douces, manioc, taro, igname, panais et autres légumes racines.

Attention aux produits autoproclamés « diététiques » : les fameuses galettes de riz soufflées sont certes sans gluten, mais possèdent un index glycémique des plus élevés.

11. Bien choisir ses matières grasses:

Privilégiez les matières grasses végétales pour la cuisson et l’assaisonnement.

Certaines huiles sont à éviter, car leurs acides gras perturbent les jonctions serrées et augmentent la perméabilité intestinale : les huiles de maïs, tournesol, soja, pépins de raisin ou de carthame. On choisira donc plutôt des huiles aux propriétés intéressantes : huile d’olive, de colza, de macadamia, de lin ou de noisettes et plus rarement huile de noix.

Ces huiles sont utilisables pour la cuisson et l’assaisonnement sauf l’huile de lin qui ne doit pas être chauffée, on la conservera d’ailleurs toujours au réfrigérateur.

D’une manière générale on évitera au maximum les fritures qui sont une source importante d’AGE, produits avancés de la glycation et qui semblent aussi abîmer notre intestin. A proscrire en cas de rectocolite ou de maladie de Crohn.

12. Bien choisir ses boissons :

On privilégiera l’eau, peu importe son origine (plate, en bouteille ou du robinet). Apprenez à écouter votre corps en buvant à votre soif.

Contrairement à une idée reçue, la soif est le premier et le plus fiable indicateur d’un manque d’eau. Néanmoins le signal de la soif est moins fiable pendant un effort physique, certaines maladies, la prise de certains médicaments ou avec l’âge : dans ces cas on peut boire avant d’avoir soif.

Le café peut être consommé avec modération, deux tasses par jours. Le thé avec modération aussi, car certains sont riches en fluor.

On évitera de consommer des jus de fruits à outrance et des sodas, en revanche on pourra consommé à volonté des jus fait maison de légumes.

Envie d’en savoir encore plus sur l’alimentation ? Allez voir cet article.

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